L’art de l’eau : La stratégie d’intégration des arts de Waterlution

Nos eaux vitales a décidé de présenter des histoires d’organisations membres intégrant les arts dans leur travail et de mettre en vedette l’art et les artistes impliqué·e·s ! À travers l’accent mis sur « l’Art de l’eau », on vise à : mettre en valeur des moyens efficaces pour initier le changement ; valoriser le caractère sacré de l’eau ; et se recentrer sur des relations saines et équitables avec les Autochtones et les eaux du Canada.

Waterlution est un membre du réseau NEV à la pointe de l’innovation sociale, se concentrant sur les approches artistiques pour faire évoluer nos relations avec l’eau. Cet organisme canadien sans but lucratif travaille à renforcer les capacités, à former de jeunes leaders et à guider l’avenir de l’eau. J’ai récemment parlé au directeur artistique de Waterlution, Christopher McLeod. Christopher a rejoint Waterlution en 2016 pour travailler sur le projet Great Art for Great Lakes  (site web en anglais), et voit son travail avec le regard d’un artiste, d’un éducateur et d’un chercheur.

Donner aux jeunes les moyens de tisser des liens avec l’eau

Dans ses propres mots, Christopher explique que Waterlution essaie d’ « aider les gens à trouver et explorer leur lien personnel avec l’eau ». Il m’a fait remarquer que « cela peut se produire de manière magnifique à plusieurs moments différents dans la vie d’une personne ». Waterlution s’efforce d’établir des rapports avec les jeunes alors qu’ils établissent des modèles de pensée qui posent les bases de leur avenir. En tant qu’organisation, « Waterlution n’a pas peur d’admettre qu’elle n’a pas toujours de solutions et de remettre en question le statu quo ». Christopher a souligné qu’il est important de se demander si nous avons les bons systèmes en place, avec les bonnes priorités et le bon niveau d’attention pour nous-mêmes et nos voisins. Les jeunes peuvent s’engager à poser ces questions à travers les arts, en y trouvant une voix forte et autonome.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les initiatives en cours, axées sur les arts et les jeunes, écoutez ce récent balado présentant le travail de l’organisation en 2021 (majoritairement en anglais, une partie en français à 12 minutes). Vous pouvez également en apprendre davantage via :

  • À la rencontre du Fleuve (un ensemble multidisciplinaire d’ateliers scolaires et d’engagements artistiques avec l’artiste québécois Alex Côté. Si vous habitez au Québec, vous pourrez voir l’installation en mars 2022 à l’Aquarium du Québec.
  • « Young Water Speaks », un projet national de narration par les jeunes avec une exposition d’art itinérante, que vous pouvez découvrir ici (ressource en anglais).
  • Le « Co-Lab Challenge », où des élèves du secondaire en arts et en sciences de partout à travers le Canada collaborent pour répondre à des questions difficiles, telles que : « Comment convaincre les décideurs et décideuses que la gestion de l’eau ne devrait pas être entièrement basée sur les finances ? »

Les connaissances fondées sur les arts favorisent la communauté

Christopher a expliqué que l’intégration des arts de Waterlution s’est produite de façon organique et intentionnelle. L’organisation travaille depuis plusieurs années sur les « Water Innovation Labs (WILs) », qui sont des programmes de formation immersive visant à promouvoir l’innovation et à améliorer la sécurité de l’eau. L’équipe de Waterlution cherche toujours à élargir l’impact, la durabilité et le champ d’action des WILs. Au fil du temps, l’équipe s’est rendu compte que l’intégration des arts évoque des connaissances plus profondes et plus intuitives chez les participants et les participantes, en particulier lorsqu’ils et elles expérimentent les arts dans un environnement communautaire. Le développement communautaire basé sur les arts – la recherche artistique soutenant la science et impliquant directement le public – peut offrir un moyen de rassembler les artistes et les membres de la communauté pour explorer des enjeux de manière critique. Waterlution le fait merveilleusement bien, en travaillant avec des artistes professionnel(le)s sur les principaux défis dans le domaine de l’eau.

Au cours de notre conversation, Christopher a reconnu que les gens envisagent souvent l’idée d’apprendre et de comprendre, mais que l’idée de « connaître » est différente. Les arts peuvent nous aider à connaître le monde qui nous entoure à travers l’intuition, l’incarnation et l’esprit. Pour lui, cette idée de « connaître » s’est également élargie à travers son travail avec les communautés autochtones. Il y a actuellement des discussions plus soutenues parmi les collectivités dans le domaine de l’eau, notamment sur les différences et les complémentarités des systèmes de connaissances indigènes et occidentaux. Pour Christopher, les connaissances fondées sur les arts offrent un moyen de « connaître » qui a permis d’élargir les relations avec les communautés autochtones et de développer une meilleure réciprocité entre les collectivités.

J’espère que cette histoire vous a permis d’élargir votre compréhension du lien entre l’art et l’eau. Si vous vous sentez intrigué·e ou enthousiasmé·e par un programme artistique de Waterlution, vous pouvez communiquer avec Christopher McLeod.

Merci à Waterlution d’avoir autorisé l’utilisation du collage d’artistes de leur site web. Merci aux artistes et aux projets présentés dans le collage, incluant, de haut en bas et de gauche à droite : Water Wheel avec Gina Mcintee ; Paddle Project avec Richelle Miller et Thomas Anderson ; Hooked on the Bay avec Marlene et Heather Smith ; Blood and Water avec Layla Black ; Inheritance avec Lacie Williamson ; Song for the Water avec Logan Staats, Rob Lamothe et Suzie Miller ; Depths and Consequences avec Suzanne Earls et Holly Anderson ; Water Mother avec Michael Barber ; Community Flow par Pixels and Plans avec les contributions des membres de la communauté ; Threading Water avec Betty Carpick ; Stories of the Lake avec Julieanne Steedman ; The Ripple Project avec Julia White ; Mi Lake avec Vanessa Logan ; Lake Ontario portrait avec Nicole Clouston ; Mookibii avec John Williams.
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