Pour prendre des décisions judicieuses, les décideurs en matière d’eau ont besoin de données claires, exactes, récentes, pertinentes et comparables. Or, il est difficile de savoir s’ils ont bel et bien accès à des données d’assez grande qualité. Tout d’abord parce qu’il est difficile de définir qui, dans les questions qui touchent l’eau, constitue un « décideur ». Nombreux sont les acteurs qui interviennent d’une manière ou d’une autre dans la prise de décisions, dont des politiciens et d’autres autorités gouvernementales ou publiques; des entreprises et leurs employés; et le personnel d’organisations non gouvernementales. Pour être considérés comme des décideurs en la matière, ces gens doivent-ils passer le plus clair de leur temps à brasser des questions relatives à l’eau? Ou suffit-il qu’ils en traitent dans le cadre d’attributions plus vastes? Qu’est-ce qu’une question qui touche l’eau, précisément? Les gestionnaires du déneigement des routes provinciales comptent-ils comme des décideurs en matière d’eau? On comprend à voir toutes ces questions que la notion est difficile à définir.

Pour qu’il soit possible de mesurer quoi que ce soit, il a fallu restreindre la portée de la mesure d’impact. On a donc choisi de la limiter aux fonctionnaires des ministères, départements et organismes des administrations provinciales et autochtones. Les décideurs en matière d’eau qui y travaillent ont été recensés à la lumière des connaissances empiriques des membres du réseau NEV ainsi que de recherches sur Internet. En fin de compte, c’est une liste de 152 noms qui a été compilée. On a demandé à ces gens leur point de vue concernant les données disponibles sur l’eau, pour un total de 18 réponses. Il est clair que cette approche ne prend pas le pouls de tout le bassin – ni même d’un segment considérable – des décideurs en matière d’eau.

Néanmoins, ce qui ressort globalement de l’enquête est le témoignage d’une certaine satisfaction à l’égard des données existantes. Les deux bémols les plus fréquemment cités par les répondants insatisfaits sont i) que les données dont ils ont besoin ne se trouvent tout simplement pas parmi l’offre existante; et ii) que les données qui existent ne sont pas facilement comparables, soit entre elles pour des périodes différentes, soit avec d’autres types de données. Ce constat semble concorder avec la mesure d’impact de NEV sur l’accessibilité des données, laquelle montre que seuls 40 % des 167 sous-bassins du Canada faisaient l’objet de données suffisantes pour en évaluer la santé globale.

Le compte-rendu complet et l’analyse du sondage se trouvent ici (en anglais seulement).

Dernière mise à jour : Décembre 2019