La science participative sur l’eau prend de l’ampleur au Québec

During the November forum, the storyteller, museologist and anthropologist Nicole O’Bomsawin joined us from the Waban-Aki Nation. She told an Algonquian story about how we all share life-giving water and need to protect it together. Beyond Nicole’s voice, the forum’s attendees hope for more opportunities for Indigenous partners to participate at a future convening, and recognize the need to find funding to make this a reality.

En novembre 2022, j’ai assisté à un Forum participatif sur les sciences de l’eau au Québec (en français). Il s’agissait du premier rassemblement francophone conçu pour les organisations communautaires et environnementales, les réseaux d’eau, les intervenants gouvernementaux et les groupes de recherche qui travaillent sur des initiatives participatives en sciences de l’eau. Le forum a réuni des collaborateurs pour :

  1. créer un sentiment d’appartenance et identifier les principaux leaders francophones dans ce domaine ;
  2. reconnaître l’importance de la science de l’eau participative pour faire progresser la conservation de l’eau parallèlement aux modes de connaissance autochtones ;
  3. créer un plan d’action pour coordonner les efforts futurs.

Qu’est-ce que la science participative ? Jetez un coup d’œil les nombreux termes utilisés pour la décrire !

Principaux organisateurs du Forum participatif des sciences de l’eau 2022 du Québec, de gauche à droite : Cristina Cismasu, Sébastien Sauvé, Mathilde Crépin, Carolyn DuBois, Dana Simon, Sébastien Cottinet, Nathalie Piedboeuf, Thérèse Baribeau et Catherine Pichette.

Crédits photographiques (cette photo et l’en-tête) : Mathilde Crépin, G3E, © 2022

Ne manquez pas le prochain rapport du forum sur les recommandations à venir. En attendant, voici une fenêtre sur le travail de ces groupes au Québec afin que nous puissions apprendre les uns des autres à travers le pays !

Adoptez un lac (Université de Montréal) implique des groupes de participants qui surveillent plus de 80 lacs pour détecter la présence d’algues bleues. Les chercheurs analysent et publient les données et les communautés s’informent sur la santé de leurs lacs.

Flux de données sur les Grands Lacs (The Gordon Foundation) est un centre d’accès libre pour le partage des données sur l’eau dans le bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent. C’est le  le plus récent ajout à une plateforme pancanadienne en pleine expansion qui accueille des contributeurs de données et des utilisateurs de tous types.

Le “Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau“est une association québécoise à but non lucratif qui dispose d’une base de données en ligne et de deux programmes de sciences participatives pour la surveillance des cours d’eau, notamment :

  1. Adoptez une rivièrequi permet aux participants de déterminer l’état de santé général d’un cours d’eau. Les organismes de bassin versant du Québec coordonnent souvent le programme à l’échelle régionale, avec une participation importante des communautés autochtones, des écoles et des francophones en dehors de la province.
  2. SurVol Benthosqui permet aux participants d’utiliser les macroinvertébrés benthiques (petits insectes et autres animaux vivant au fond de l’eau) comme indicateurs pour surveiller les cours d’eau. Les organismes de bassin versant du Québec, les collèges et le réseau de parcs du Québec collaborent à la réalisation de ce programme .

iTrack DNA est un projet pancanadien dont le Québec est le chef de file. Il vise à collecter et à suivre l’ADN environnemental (matériel génétique rejeté par les organismes dans l’environnement) à partir d’échantillons d’eau afin de surveiller les animaux prioritaires. Des travaux sont en cours pour créer des kits de test faciles à utiliser et intégrer les connaissances autochtones dans le projet.

Le “Réseau de surveillance volontaire des lacsest le principal réseau de surveillance des lacs du gouvernement du Québec. Il s’attache particulièrement à documenter l’eutrophisation, c’est-à-dire le vieillissement des masses d’eau en raison de l’augmentation des nutriments. Il concerne 772 lacs et plus de 1400 participants, dont des groupes communautaires, des organismes de bassin versant, des universités, des municipalités, des parcs et des particuliers.

Les Rangers de l’eau est une entreprise sociale pancanadienne qui compte des partenaires au Québec, dont l’Université de Montréal, Les Scientifines (un programme de sciences, de technologie, d’ingénierie et de mathématiques pour les filles) et les organismes de bassin versant du Québec. Water Rangers propose des kits d’analyse de la qualité de l’eau et une plateforme de données ouverte.

Les 40 organismes de bassin versant sont mandatés par le gouvernement du Québec et plusieurs d’entre eux offrent des programmes participatifs en sciences de l’eau en collaboration avec les initiatives ci-dessus. Vous trouverez plus d’informations sur les possibilités de partenariat avec ces organismes dans cet enregistrement du webinaire (liens en français).

Lors du forum de novembre, la conteuse, muséologue et anthropologue Nicole O’Bomsawin nous a rejoints en provenance de la Nation Waban-Aki. Elle a raconté une histoire algonquienne sur le fait que nous partageons tous l’eau qui donne la vie et que nous devons la protéger ensemble. Au-delà de la voix de Nicole, les participants au forum espèrent que les partenaires autochtones auront davantage d’occasions de participer à une prochaine réunion et reconnaissent la nécessité de trouver des financements pour que cela devienne une réalité.

Je vous tiendrai au courant dès que le rapport final du forum de novembre sera publié. Les membres du Réseau francophone sont enthousiastes à l’idée de partager leurs recommandations en matière de sciences de l’eau participatives au Québec et avec l’ensemble de la communauté à travers le pays. Restez à l’écoute pour connaître ces nouvelles possibilités de collaboration !

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